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Yomi et jigoku plongee dans les enfers japonais 137

La culture japonaise nous a habitué aux références nombreuses sur ses créatures démoniaques : oni, yôkais, shinigami... nous sommes devenus familiers de ces monstres qui menacent les hommes lors de leur séjour terrestre. Mais le sommes-nous tout autant des ténèbres enfouies qui les abritent lorsqu'il rejoignent leur demeures infernales ? Descente dans le royaume de Yama...

Au commencement, il n'existait pas de distinction entre l'Enfer et le Paradis. L'Autre-monde, aux yeux des Ainus, correspondait à une terre en tout point semblable à la nôtre... à la différence que tout y était fait de façon contraire. Notre droite était leur gauche, leur bas était chez en haut... Cette conception a perduré dans les mentalités jusqu'à nos jours, et l'on en retrouve les vestiges dans certaines pratiques mortuaires : notamment, le fait que le kimono des morts se ferme le côté droit sur le côté gauche, alors que les vivants se doivent de le fermer dans le sens inverse.

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Le Torii, passage du matériel vers l'immatériel

L'âme alors se défaisait du corps comme un serpent de sa mue, et rejoignait l'Autre-Monde où l'attendaient ses ancêtres. Chacun devenait un kami ou un esprit, y compris les animaux car tout être vivant était considéré comme sacré, et il n'était pas rare de pratiquer des rites même pour les compagnons à fourrure des hommes. Ceux qui ne rejoignaient pas l'Autre-Monde en restant attachés à celui-ci étaient bien souvent des criminels ou ceux qui, marqués par la rancune, restaient errer parmi les hommes. Le rôle du shamane était alors prédominant, puisque c'était à lui d'officier le passage vers l'Au-delà. Il savait reconnaître les esprits égarés et ceux qui revenaient sur terre, bien souvent sous forme d'oiseau. Le lien des oiseaux avec le monde des morts est en effet depuis longtemps présent dans l'imaginaire japonais, scellé dans les deux textes sacrés que sont le Kojiki et le Nihon Shoki. Ne dit-on pas que les Torii, les hauts portails qui gardent le monde des kami, sont "le lieu où se posent les oiseaux"? Il n'est d'ailleurs pas rare que les dieux voyagent d'un monde à l'autre portés par les ailes d'un volatile. Après leur séjour dans l'Au-delà, les esprits des morts se réincarnaient sur terre, à l'occasion d'une naissance dans leur famille. On dit bien souvent encore au Japon que, lorsqu'un enfant arrive dans une famille, il s'agit de l'esprit d'un ancêtre qui s'y est incarné, pour sa nouvelle vie. Le Bouddhisme ancien et actuel a fait perdurer ces traditions, en donnant une importance primordiale à la place des rites mortuaires : car ce sont eux qui assurent la perpétuation du cycle de la vie.

À partir de la période Yayoi (400 avant J-C/250 après J-C), l'Au-delà se scinde en deux ; et l'on distingue désormais la Haute Plaine des Cieux (Takama ga Hara) et le Monde des Profondeurs/de l'Origine (Ne no Kuni). L'Enfer va alors s'élaborer en une multitude de lieux qui confrontent les croyances du Shintô et du Bouddhisme. C'est ici que commence notre voyages dans les Enfers japonais...

Yomi no Kuni : l'Enfer shintô[]

L'idée de monde infernal diffusée par le shintoïsme est plus subtile que les représentations très imagées qu'on retrouve de l'Enfer dans le Christianisme ou le Bouddhisme. L'Enfer shintô est bien plus un concept, il est d'ailleurs loin des pratiques de torture ou des océans de flammes dévorantes qu'on a l'habitude de se représenter. Le Kojiki décrit avant tout cette terre comme le troisième monde, qui cohabite auprès du Takama ga Hara 高天原 et du Ashihara no Nakatsukuni 葦原あの 中つ 国 (le royaume terrestre, celui des hommes).

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Izanagi et Izanami : la rupture entre le monde des vivants et celui des morts

Le Yomi no Kuni 黄泉の国 est un monde souterrain, celui des choses mortes, touchées par l'impureté et la putréfaction. Il n'existe pas de topographie de l'endroit, si ce n'est qu'il s'agit d'un monde pollué, sans lumière et sans couleur, où aucun châtiment n'est particulièrement mis en valeur, sinon celui d'y résider, loin de ses proches, dans un état de souillure éternelle. C'est le royaume d'Izanami, la mère des kamis, qui y résida après sa mort. Dans la légende, c'est là que son époux Izanagi se rendit pour la sauver de la mort. Il y découvrit un lieu d'absolues ténèbres où nulle lumière ne devait briller. Izanami ne pouvait quitter ce lieu, car elle était désormais marquée par l'impur après avoir consommé la nourriture du Yomi. Malgré tout il insista, et elle finit par oblitérer en exigeant toutefois qu'il ne regardât jamais son visage. Mais Izanagi rompit sa promesse en s'éclairant du peigne d'Izanami, et cette dernière alors lança après lui une horde de démons pour l'enfermer avec elle dans le Yomi. Dans cette conception, tous ceux qui sont touchés par la mort sont à jamais souillés, sans espoir de salut. Il n'est pas ici question de l'âme, qui depuis longtemps s'en est allée dans l'Au-delà pour effectuer son cycle de réincarnation, mais seulement de son corps, désormais un déchet souillé, et irrécupérable. Le Yomi s'aligne davantage sur l'idée d'une souillure physique que d'une souillure morale, ou liée au péché.

De fait, le Yomi n'est pas une terre de tourments où l'âme expie ses péchés. Le Shintô se place dans la continuité des croyances originelles selon lesquelles l'âme, à sa mort, se défaisait de son corps pour gagner l'Au delà. Le Yomi n'est alors que l'espace où est abandonnée cette coquille vide du corps mort, en putréfaction. On comprend mieux alors pourquoi les rites des Japonais favorisent le shintoïsme durant leur vie, et le bouddhisme à l'approche de la mort. La représentation shintô de la mort est trop marquée par l'idée d'impureté et de souillure. On ne s'approche ni des morts, ni des choses mortes : car on sait à travers la légende d'Izanami et d'Izanagi que celui qui est touché par l'impureté de la mort n'en réchappe jamais. Peut-être est-ce là que réside l'éternelle punition du Yomi.

L'Enfer bouddhique : Le Jigoku[]

Face au Yomi, le concept de Jigoku est infiniment plus complexe à appréhender. En sanskrit, on le nomme Naraka नरक; il est le séjour de ceux qui, indignes d'entrer dans le cycle des six réincarnations bouddhiques promises dans le Saṃsāra, doivent patienter là avant d'être autorisés à renaître. Car le séjour dans le Jigoku n'est pas éternel, contrairement à notre Enfer chrétien. Ce en quoi il se rapproche plus d'un vaste Purgatoire, où la durée d'attente est cependant si longue qu'elle semble côtoyer l'éternité. L'homme est le seul responsable de son entrée dans le Naraka, puisque ce sont ses actions et non le jugement de la divinité qui conditionnent sa chute. Contrairement au christianisme où Dieu et le Diable s'affronte pour les âmes, l'homme est ici au coeur de sa propre responsabilité, au travers de son karma.

1. Les Huit Cercles de l'Enfer[]

Contre les neufs Enfers décrits par Dante Alighieri, le Naraka est composé de huit Cercles, chacun subdivisés en autant de régions que le monde compte de péchés. On dit que le premier de ces Cercles mesure 1000 yojanas de diamètre (soit près de 8000 kilomètres), et s'enfonce sous terre dans une spirale de plus en plus vaste, jusqu'au dernier et ses 20 000 yojanas de large. Ces huit Cercles ont chacun deux visages, qui donnent naissance à l'Enfer Brûlant et à l'Enfer Glacé, soit 16 grandes régions infernales. L'Enfer Glacé (Hakkan Jigoku 八寒地獄), moins mis en évidence dans la culture japonaise que dans l'hindouisme, se décompose ainsi en huit régions :

  • Abuda (en sanskrit : Arbuda) : L'Enfer aux engelures
  • Nirabuda(Nirarbuda) : l'Enfer aux engelures crevées, où le blizzard souffle d'une telle force que les engelures des damnés éclatent
  • Aseta (Aṭaṭa) : l'Enfer grelottant
  • Kakaba (Hahava) : L'Enfer aux lamentations
  • Kokoba (Huhuva) : L'Enfer aux dents qui claquent
  • Upara (Utpala) : l'Enfer du Lotus Bleu. Le froid, si intense, colore la peau des maudits en bleu.
  • Hadoma/Guren (Padma) : l'Enfer du Lotus. La peau des maudits, craquelée par le froid, s'ouvre comme une fleur de lotus.
  • Makahadoma/Daiguren (Mahāpadma) : L'Enfer du Grand Lotus. Le corps entier explose sous la pression du froid, de même que les viscères qui se brisent sur le sol.

Le Bouddhisme japonais ne retient principalement que les huit régions de l'Enfer Brûlant (Hachi Netsu Jigoku 八熱地獄)pour désigner les subdivisions du Jigoku. Ils sont couramment appelés les Huit Grands Enfers (Hachi Dai Jigoku 八大地獄) :

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Panneaux des supplices de l'Enfer brûlant
  • Toukatsu Jigoku (Sañjīva) : L'Enfer ressuscitant. C'est là que résident ceux qui se sont rendus coupables de meurtre sur leurs semblables, mais également sur les plus petites créatures comme les animaux ou les insectes, sans éprouver de repentance. Ils sont condamnés à se battre éternellement contre tous ceux qui habitent ce même Cercle, au milieu d'immenses Oni qui les écrasent de leur massue. Dès qu'une de ces âmes meurt, elle renaît aussitôt pour recommencer son combat, et connaître durant 500 années le sort d'être tuée. Mais comme le temps terrestre et infernal ne s'écoule pas de la même façon, 500 années dans le Toukatsu équivalent à plus de mille milliards d'années sur Terre. Et à mesure que l'on s'enfonce dans l'Enfer, la durée de résidence dans chaque cercle est multipliée par deux par rapport à la précédente.
  • Kokujou Jigoku (Kālasūtra) : L'Enfer des lignes noires. Ceux qui ont volé sont expédiés dans cet enfer, qui exerce les mêmes châtiments que le précédent. En plus de quoi, les Oni capturent le condamné pour tracer sur lui des lignes noires, afin de savoir quelle partie du corps scier ou écraser. Certains sont chargés de porter des kilos de fer, en équilibre sur un fil suspendu au dessus d'une plaque de friture géante. S'ils tombent ils sont déchiquetés et cuits par les démons.
  • Shugou Jigoku (Saṃghāta ) : L'Enfer qui broie. Il est réservé à ceux qui se sont rendus coupables de dépravation sexuelle. Cette région est entourée par d'immenses montagnes qui se referment sur les résidents en les réduisant en un amas de chairs. Dès qu'elles se retirent, ils reprennent forme pour connaître à nouveau le même sort. Les plaines du Shugou sont plantés d'arbres dont les feuilles sont tranchantes comme des rasoirs ; et à leur cime, de ravissantes jeunes filles et des jeunes hommes invitent les maudits à les rejoindre. Mais dès que celui-ci s'est hissé dans les branches au prix d'entailles nombreuses, il réalise que la personne l'attend en réalité en bas, et ainsi de suite... Des bêtes, attirées par le sang, viennent alors les dévorer. Ceux qui ont commis la fellation ont la langue arrachée et clouée au crâne, les pédophiles reçoivent du cuivre fondu dans l'anus jusqu'à ce qu'il déborde par la bouche. Les homosexuels voient leur amant brûler devant eux et sont contraints de les étreindre dans les flammes.
  • Kyoukan Jigoku (Raurava) : l'Enfer hurlant. Les empoisonneurs et les alcooliques sont attendus ici. Le sol y est tellement chaud que les damnés sont forcés de s'enfuir pour trouver refuge dans des cages suspendues. Les Oni les y enferment, et les y torturent. Ceux qui ont commis un meurtre alors qu'ils étaient soûls ont le bouche déchirée et remplie de métal fondu. La rigueur des châtiments y est telle que les hurlements des maudits résonnent jusqu'aux plus hauts cercles des Enfers.
  • Dai-Kyoukan Jigoku (Mahāraurava ) : L'Enfer immensément hurlant. Il accueille ceux qui par leurs mots ont préservé leur existence mais ont détruit celle des autres. Les menteurs et les hypocrites ont la langue sortie et enroulée autour du corps en arrachant tout ce à quoi elle est accrochée à l'intérieur.
  • Jounetsu Jigoku (Tapana ) : l'Enfer du feu déchainé. Les hérésiaques à Bouddha subissent dans cet enfer le supplice du pal, avant d'être cuits.
  • Dai-Jounetsu Jigoku (Pratāpana ) : L'Enfer du grand feu déchaîné. Ceux qui ont intenté à la vie et à l'intégrité du clergé, pour meurtre de moine et viol de nonne par exemple, finissent ici déchiquetés sur des tridents.
  • Mugen Jigoku (Avīci) : l'Enfer ininterrompu. Ce dernier Cercle renferme pour une durée qui va au delà de toute mesure mathématique connue ceux qui ont commis les plus graves péchés contre les préceptes bouddhiques : le meurtre prémédité de ses parents, le meurtre ou la violence contre un Arhat (être qui a atteint l'illumination) ou un Bouddha, le schisme causé dans la communauté bouddhique, ou ceux qui se sont appliqués à trahir scrupuleusement chacun de ses enseignements. On raconte que les tortures qui sont exercées là sont si horribles que si quelqu'un venait à les lire, il en mourrait immédiatement. Ceux qui réchappent de cet Enfer après une éternité de souffrances continuent d'être punis dans leurs existences suivantes, jusqu'à ce que le temps ne soit plus.


2. Le Ministère des Enfers[]

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Les Dix Juges Infernaux

Si les damnés sont assignés à leur demeure infernale durant une longue période, ils survivent malgré tout avec un espoir de renaissance. Dans la tradition bouddhique, les morts ont 49 jours pour renaître, après quoi il faut donner des rites pour intercéder en faveur de leur réincarnation. Ces rites ont lieu 7 jours après le 49e jour, puis au bout de 100 jours, d'un an, et de 3 ans. En Enfer, ces rites correspondent à des procès menés par dix Juges infernaux. Ces Juges, qu'on dit aussi Rois, sont les décideurs de l'entrée dans un nouveau cycle de réincarnation. Beaucoup d'éléments entrent dans la composition de leur tribunal, puisqu'ils ont autour d'eux une véritable cour faite d'huissiers, de baillis et d'avocats. Les rites offerts par les vivants vont également entrer en considération dans leur jugement, en allégeant le karma du mort. Ces dix Juges sont les suivants :

  1. Les 7 premiers jours après la mort : Shinkô-Ô 秦広王
  2. 8 à 14 jours après la mort : Shokô-Ô 初江王
  3. 15 à 21 jours après la mort : Sootei-Ô 宋帝王
  4. 22 à 28 jours après la mort : Gokan-Ô 五官王
  5. 29 à 35 jours après la mort : Yama, le Roi des rois infernaux 閻魔王
  6. 36 à 42 jours après la mort : Henjô-Ô 変成王
  7. 43 à 49 jours après la mort : Daizan- Ô 泰山王
  8. 100 jours après la mort : Hyôdô-Ô 平等王
  9. 1 an après la mort : Toshi-Ô 都市王
  10. 3 ans après la mort : Godô Tenrin Ô 五道転輪王
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Yama, également appelé Emma-Ô, est le principal roi de l'enfer. On le représente très souvent vêtu des robes de la magistrature chinoise, et tenant dans sa main un shaku (un support à parchemin). Il porte sur la tête un bonnet ou une couronne où est inscrit le caractère roi (王). Enma est une divinité bouddhique qui n'est pas perçue comme punitive, mais au contraire juste et miséricordieuse face à la souffrance des damnés. En tant que monarque du royaume souterrain, il est souvent confondu avec Susanoo no Mikoto, le dieu des tempêtes et frère d'Amaterasu, la déesse solaire japonaise. Dans certaines folklores, Enma sera également identifié à Gozu-Tenno, le dieu de la Pestilence et de la Maladie. Ce dernier, comme le roi des Enfers, possède un double visage en étant à la fois un dieu craint pour ce qu'il est, mais également invoqué pour se protéger de ces maux. Enma-Ô, quoique redouté pour ce qu'il est, n'en demeure pas moins un Juge qui sait rendre ses sanctions en accord avec les lois de Bouddha.

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Jizô Bosatsu

Pour intercéder en sa faveur, le mort a pour avocat une divinité bouddhique (bodhisattva), ou plus couramment au Japon, un moine Jizô, bien connu des voyageurs. Cette divinité psychopompe qu'on trouve souvent aux abords des chemins est un guide au travers des Enfers, mais également le protecteur des enfants égarés. Auprès d'eux, on trouve les Dōsojin, aussi appelés Dōrokujin 道陸神 ou Sae no Kami 塞の神. Aussi bien présents dans le Shintô que dans le Bouddhisme, les Dōsojin sont comme le Jizô des divinités du passage, dont le rôle est de garder l'entrée des Enfers. Aujourd'hui, ce sont de petites statuettes qui agissent comme marqueurs entre un lieu humain et un lieu sacré. Leur caractère est très proche de celui du Jizô.

Les Enfers terrestres[]

1. L'Enfer dans la culture[]

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Les démons de Muramasa

Il existe de très nombreuses références à l'Enfer, plus ou moins sérieuses, dans la culture populaire japonaise. La plus connue d'entre elle est sans doute le Roi Enma de Dragon Ball Z qui décide ou non du retour des personnages sur terre. Plus récemment, le manga la Fille des Enfers (Jigoku Shoujo) est devenu la référence en matière de châtiment infernal. L'anime Hoozuki No Reitetsu met également en scène un Enfer folklorique et quelque peu démystifié. Le Yomi No Kuni apparaît quant à lui comme lieu dans le manga Kamisama Hajimemashita. En jeux vidéo, la magnifique œuvre de Vanillaware, Muramasa : The Demon Blade, met brillamment en scène l'entrée au Jigoku, mais également dans le Tengoku (le Paradis bouddhique). Persona 4 utilise également comme nom de lieu la dénomination yomotsu hirasaka qui désigne le passage entre le Yomi et notre monde.

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Ciel et Alois, référence masquée à l'Oni Bleu et l'Oni Rouge des Enfers

Quant aux démon et créatures infernales, les références qui les concernent sont innombrables, mais se rapportent plus souvent qu'on ne le pense à l'Oni Bleu et à l'Oni rouge, tous deux symboles de gardiens infernaux. Si vous y prêtez attention, ils n'est pas rare de retrouver des références en filigranes à ces deux démons, lorsqu'un duo de personnages se présente : l'un, plus passionné et enthousiaste, est à l'image de l'Oni Rouge; l'autre, souvent plus posé et réfléchi, représente l'Oni bleu. Parmi ce type de duo, on peut citer Alois et Ciel de Kuroshitsuji, Yue et Kerbero de Card Captor Sakura, la douce Zashiki-Warashi de XXX Holic, avec sa volcanique collègue l'Ame-Warashi, Excel et Hyatt d'Excel Saga... et bien sûr, de façon presque caricaturale, Vegeta et Sangoku, le premier toujours en bleu, et le second dans son éternelle tenue de combat orange. Mais encore une fois, cette très brève liste pourrait être enrichie par toutes les références que vous avez déjà croisées sans le savoir dans l'animation, les manga, ou les jeux vidéo.

2. Visite aux Enfers[]

Le Japon, qui aime bien mêler folklore et réalité, a eu tôt fait de transformer les lieux de l'Enfer en lieu de pèlerinage touristique. Si d'aventure vous souhaitiez vous livrer à un tour des Enfers japonais, voici quelques idées de lieux qui pourraient vous inspirer :

  • Les Sources de Beppu
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Aussi appelées Beppu no Jigoku ("les Enfers de Beppu"), ces sources sont un domaine patrimonial situé dans la préfecture d'Oita, à Kyushu, exactement entre la montagne et la mer. Elles ne sont pas autorisées à la baignade, mais vous pourrez malgré tout admirer les vapeurs brûlantes qui s'en élèvent. Leur couleur, comme un signe, varie entre le bleu et le rouge. La ville est du reste connue pour habiter près de 3000 onsens (ouvertes au public, cette fois-ci), ce qui en fait un site géothermique extrêmement intense.

  • Noboribetsu

Cette ville de Hokkaido dont le nom signifie "Rivière sale" abrite à proximité ce que les Japonais nomme les Plaines des Enfer (Jigokudani). L'endroit est marqué par une intense activité volcanique qui a déposé sur le sol un limon sulfureux. La ville a fait de l'Enfer sa principale attraction touristique, avec les nombreuses statues d'Oni qui accueillent le visiteur (les fameux Oni rouges et bleus), ainsi que le Jigoku Matsuri, festival organisé chaque année en août.

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  • Yomotsu Hirasaka
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La porte qui mène au Yomi se visite dans la province d'Izumo. L'endroit est semble-t-il très sombre, même par temps clair. Il y a là de nombreux rochers massifs dont l'un pourrait bien être celui qui a permis à Izanagi de sceller l'entrée du Yomi. Malheureusement vous ne pourrez pas y accéder (quoique?) mais dans tous les cas, vous pourrez toujours visiter le temps Shintô d'Iya qui se trouve non loin.

Voir aussi[]

Culture et traditions[]

Anime[]

  • Dragon Ball Z Movie 12 : Fukkatsu no Fusion!! Goku to Vegeta (Film - 1995)
  • Hoozuki no Reitetsu (Série TV - 2014)
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